Avec la participation de François Chatillon.

Le Grand Palais est à la fois un grand témoin et un acteur historique important. Il a tout vu passer entre ses murs, sous sa verrière, y compris une quinzaine de présidents de la République: les salons de l’automobile, l’aéronautique, des arts ménagers, de l’agriculture, mais aussi des concours hippiques, des concours canins, des combats de boxe, des galas d’élégance, des expositions inoubliables visitées par des foules avides de nouveautés. C’est sans doute cela sa fonction première: manifester la nouveauté dans tous les domaines. Dans un récit enlevé se croiseront les grands moments de l’histoire du bâtiment comme architecture nouvelle et les grand évènements qui sont venus s’y loger, y briller, réinventant à chaque fois ses capacités de prescripteur de modernité.

Auteure-réalisatrice : Sandra Paugam

Production : Actarus Films / RMN-Grand Palais avec la participation de France Télévisions et du Ministère de la Culture et de la Communication (2013)

Voir la bande-annonce :

http://www.actarusfilms.com/actarus-site/News/Entrees/2013/10/17_LE_GRAND_PALAIS_ET_SES_MILLE_ET_UNE_VIES.html

Il est architecte en chef des monuments historiques. Voilà un titre qui vous pose un bonhomme. Ils sont moins de quarante en France à être, comme lui, habilités à intervenir sur les 16 000 bâtiments classés et 28 000 inscrit à l’inventaire. Sauf que François Chatillon, contrairement à beaucoup de ses confrères, ne se contente pas de soigner (très bien) les vieilles pierres et lambris dorés des églises et châteaux de son secteur de Champagne-Ardenne. Son vrai dada, c’est le XXe siècle et son béton mal-aimé qui cloque, s’effrite et vieillit mal.

«Qui vieillit d’autant plus mal s’il perd son sens et sa vocation initiale», insiste l’En Chef, comme on dit sur les chantiers des monuments historiques. A Reims, les superbes Halles Centrales du Boulingrin (Freyssinet, 1927) que Châtillon a rendues l’année dernière après vingt ans d’abandon, ne se sont pas transformées en musée ou institution culturelle, elles sont redevenues ce pour quoi elles avaient été construites : un marché couvert. A Paris, la Cité du Refuge (Le Corbusier, 1934) qu’il rénove actuellement de fond en comble – et avec tout le confort moderne – conservera elle aussi sa mission d’accueil des plus pauvres. Quitte à dévier de l’orthodoxie française en matière de conservation du patrimoine qui veut que l’on retrouve l’état exact du bâti à son moment le plus « authentique »… D’ailleurs, on le verra au théâtre du Rond-Point, le 23 septembre : François Chatillon a un rapport très joyeux et décomplexé à son honorable métier, et pourfend avec allégresse les sentiments troubles que nous entretenons trop souvent avec le passé, entre nostalgie, remords et culpabilité… (Luc Le Chatelier, Télérama)

Entretien à écouter ou à télécharger : François Chatillon, par Luc le Chatelier (podcast)

Après « le Patrimoine », il est convenu aujourd’hui de parler « des patrimoines ». En mettant sur le même plan des objets et des problématiques dont la seule caractéristique commune est de provenir d’un passé plus ou moins lointain, ce raccourci sémantique laisse penser qu’il existerait une doctrine et une méthode uniques pour aborder des réalités très diverses. Pour restreindre la question au seul patrimoine architectural, on peut se demander si l’usage des outils intellectuels et des méthodes élaborés au XIXème siècle pour l’architecture médiévale, étendu à l’ensemble des monuments de toutes époques est encore pertinent.

Le 23 septembre prochain, l’hebdomadaire Télérama réunit 40 artistes, créateurs et intellectuels dont il apprécie la démarche. Des rencontres et interviews en prise directe et en public, dans le cadre du Théâtre du Rond Point à Paris. Pour l’architecture, Télérama a choisi d’inviter François Chatillon.

Lien vers « Télérama Dialogue »

L’atelier commence l’année 2013 avec deux nouveaux projets :

- Hôpital Edouard Herriot à Lyon : construction du nouveau pavillon H en collaboration avec Michel Rémon
- Piscine des Amiraux dans la 18ème arrondissement de Paris : restauration et mise aux normes actuelles

Jeudi 7 mars 2013 : École Nationale Supérieure d’Architecture Normandie - Rouen
Comment appréhender la restauration des monuments du XXème ?

Jeudi 21 mars 2013 : École nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville
Colloque ICOMOS (CONSEIL INTERNATIONAL DES MONUMENTS ET DES SITES)  PATRIMOINES et ACCESSIBILITÉ : comment rendre accessibles aux personnes handicapées les villes, les monuments et les sites en Europe ?

Vendredi 12 avril 2013 : Couvent Sainte-Marie de La Tourette - Eveux (69)
Restaurer l’œuvre de Le Corbusier, un nouveau rapport au patrimoine

 Mercredi 22 mai 2013 : École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL)
La restauration des grandes œuvres de l’ingénierie du XXème siècle, autour de la figure de Pier Luigi Nervi

Proposé par la Ville de Reims, coédité et cofinancé par la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Champagne-Ardenne, ce livre propose, à la fois, une approche archéologique, urbaine, technique et patrimoniale de ce bâtiment. Cette édition, disponible en librairie dès le 5 décembre 2012, clôt les différentes manifestations liées à l’inauguration des travaux de restauration de ces halles de Reims, aujourd’hui réouvertes au public.

Ouvrage réalisé sous la direction de :
Véronique Charlot et Jonathan Truillet

Les auteurs :
François Berthelot, Régis Bontrond, François Chatillon, Jean Fusier, Franck Guyon, Frédéric Murienne, Sylvie Nélis, Philippe Panerai, David Peycéré, Olivier Rigaud, Cyrille Simmonet, Karine Thilleul.

Editeur :
Somogy Editions d’Art.

En parallèle de son activité professionnelle, François Chatillon enseigne au Centre des Hautes Etudes de Chaillot et intervient régulièrement auprès des élèves de grandes écoles.

Au cœur du quartier du Boulingrin, aujourd’hui en pleine transformation et dont elles portent le nom, Les Halles sont un lieu emblématique de la ville de Reims.
« Deuxième cathédrale » de béton et de verre, ce vaste espace s’étend sur 100 mètres de long, 50 mètres de large et 19 mètres de haut. Les Halles illustrent la prouesse technique d’un des plus grands constructeurs du XXème siècle, Eugène Freyssinet, et sensibilité art-éco de son architecte Emile Maigrot.