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Grand Palais

Etudes et travaux de maîtrise d’œuvre en tant qu’architecte en chef en charge du Grand Palais depuis 2010
  • LocalisationParis (75008)
  • Maître d’ouvrageOPPIC / EPRMN-GP
  • CalendrierDepuis 2010
  • Montant HT / SurfaceNC
  • EquipeFrançois Chatillon, architecte en chef des Monuments Historiques
    IGREC Ingénierie, bureau d’études
    Léopold Abécassis, économiste spécialisé MH
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Le Grand Palais n’est pas un monument comme les autres. Son histoire même en fait un lieu transformable, adaptable. Autant d’adjectifs souvent difficiles à concilier avec les impératifs de la conservation. En 2010, François Chatillon a été nommé au Grand Palais en qualité d’architecte en chef des monuments historiques.

Après avoir établi une étude d’évaluation générale sur l’ensemble du bâtiment, en 2011, il a réalisé l’aménagement de la galerie Sud-Est pour permettre les expositions importantes et les manifestations culturelles (expositions Jean Paul Gauthier, Lucien Clergue etc…). Aujourd’hui, François Chatillon est en charge des travaux de restauration qui vont débuter dans le cadre d’un projet ambitieux de remise à niveau et de revalorisation de cette institution majeure.

La première phase de restauration des couvertures du Palais d’Antin (Palais de la Découverte) a débuté en 2015.

En savoir plus

La perception du Grand Palais est faussée par la division opérée en 1937 et encore d’actualité entre le Grand Palais sur l’avenue Alexandre III (Winston Churchill) et le Palais de la Découverte sur l’avenue d’Antin (Franklin D. Roosevelt). Rares sont les visiteurs qui imaginent qu’il s’agit d’un même monument.

Les érudits, quant à eux, divisent le monument en trois entités en fonction des trois architectes du projet : le bâtiment antérieur (grande nef et galeries) de Henri Deglane, le bâtiment intermédiaire (paddock et galeries Sud et Nord) de Louis Louvet, et le Palais d’Antin (Palais de la Découverte) d’Albert Thomas.

Pourtant, malgré les différences d’expression architecturale, l’unité est garantie par les lignes de force de la composition.

Le mouvement moderne rejettera ce monument, symbole d’une académie incapable de renouveler le langage architectural. Ce jugement sévère doit être revu aujourd’hui. L’adaptation entre forme et fonction est particulièrement pertinente. La mise en oeuvre des matériaux, en particulier celle de l’acier, exprime une forme de «vérité» structurelle et permet la transparence, deux concepts chers à la modernité.

Selon les points de vue, le Grand Palais peut être perçu comme l’apothéose d’un académisme finissant ou comme la promesse d’une nouvelle architecture, ou encore comme une charnière entre le XIXème siècle et le XXème siècle. Il s’agit, en réalité, de redécouvrir cette tension entre académisme et modernité qui en fait un bâtiment insigne de l’histoire de l’architecture.