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Halles du Boulingrin

Restauration des halles centrales du Boulingrin, marché couvert Prix du Patrimoine Culturel de l’Union Européenne 2015, concours Europa Nostra, catégorie conservation.
  • LocalisationReims (51000)
  • Maître d’ouvrageDRAC Champagne-Ardenne/Ville de Reims
  • Calendrier2006-2012
  • Montant HT / Surface22 M €
  • EquipeFrançois Chatillon, architecte mandataire
    Léopold ABECASSIS économie,
    BRIZOT MASSE Ingénierie,
    SETAC, Bureau TCA
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Promises à la démolition, les halles du Boulingrin ont été sauvées « in extrémis » par un classement au titre des monuments historiques en 1990. Après plusieurs années d’hésitations sur leur réutilisation, c’est en 2006 que la municipalité de Reims a décidé d’y réimplanter un marché couvert. « Deuxième cathédrale » de béton et de verre, ce vaste espace s’étend sur 100 mètres de long, 50 mètres de large et 19 mètres de haut.

Le projet se développe en trois parties : la réparation très technique des bétons pour sauvegarder la prouesse de l’ingénieur Eugène Freyssinet, la restauration plus sensible des aménagements « Art-Déco » de l’architecte Emile Maigrot pour remettre en situation cette œuvre des années 20, et enfin, un projet architectural de réutilisation et de mise aux normes.

Ce travail en finesse, démontre la valeur de l’architecture du XXème siècle et sa capacité à nous offrir des lieux en « sympathie » avec le monde que nous habitons aujourd’hui.

Dans la continuité de son usage social initial en grand marché couvert et lieu de rassemblement, depuis leur réouverture en septembre 2012 les Rémois ont retrouvé, outre le marché, la possibilité d’animations sportives, culturelles et artistiques.

 

 

En savoir plus

Initiée au lendemain de la guerre de 1914-1918, la construction de nouvelles halles centrales sur l’emplacement du Boulingrin est prévue dans le plan de reconstruction du major B. Ford. Emile Maigrot, architecte, est désigné comme lauréat du concours d’architecture le 4 mai 1923, mais la paternité de la prouesse technique revient à l’ingénieur Eugène Freyssinet.

Employé de l’entreprise Limousin,  il développe des brevets, notamment sur les coques minces en béton armé. Les nombreux plans de coffrage, de ferraillage et de détails de mise en oeuvre, ainsi que les notes de calcul conservés aux archives de l’Institut Français d’Architecture (IFA) montrent le très haut degré de technicité développé dans la mise au point de ce projet.

Le chantier démarré au début de l’année 1927 s’achèvera pour une ouverture au public en octobre 1929. Les photographies de chantier montrent l’usage des coffrages filants qui a permis une telle prouesse.

Dès le début de la construction, la halle sera détournée de son objet pour servir de lieu de rassemblement et de réunion. Dès lors « les halles centrales » deviennent le cœur économique et social du quartier du Boulingrin.

Si l’emploi du béton armé ancre les halles du Boulingrin dans le XXème siècle, la pureté des formes géométriques révélées par la lumière, l’économie de la matière, nous renvoient aux sources de la grande architecture, inclassable, intemporelle, universelle. Ce projet entend démontrer la faisabilité et la pertinence de la conservation et de la revalorisation des grandes œuvres en béton armé léguées par le XXème siècle.

 

Au cœur du quartier du Boulingrin, près du centre historique, les Halles constitue un lieu emblématique de la ville de Reims.

« Deuxième cathédrale » de béton et de verre, ce vaste espace s’étend sur 100 mètres de long, 50 mètres de large et 19 mètres de haut. Construites en 1929, les Halles illustrent la prouesse technique d’un des plus grands constructeurs du XXème siècle, Eugène Freyssinet, et la sensibilité art-déco de son architecte Emile Maigrot. La restauration des Halles démontre la volonté de tous les acteurs institutionnels et des associations de remettre au cœur de la cité un monument exceptionnel.

 

UN LIEU DE RASSEMBLEMENT, TÉMOIN DE LA VIE SOCIALE ET CULTURELLE

Dans la continuité de son usage social initial en grand marché couvert et lieu de rassemblement, depuis leur réouverture en septembre 2012 les Rémois ont retrouvé, outre le marché, la possibilité d’animations sportives, culturelles et artistiques.

Son classement en 1990, comme témoignage exceptionnel de l’architecture du XXème siècle et de l’histoire urbaine et sociale de Reims a conduit l’Etat et la ville de Reims à entreprendre cette restauration ambitieuse. François Chatillon, architecte en chef des Monuments Historiques a conçu et réalisé ce projet de «remise en actualité» d’une grande qualité architecturale et d’une très grande complexité technique.

Ce projet entend démontrer la faisabilité et la pertinence de la conservation et de la revalorisation des grandes œuvres en béton armé léguées par le XXème siècle.