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Four à chaux

Restauration d’un four à chaux et création d’un éco-musée Prix du patrimoine rhônalpin 2006
  • LocalisationCons Sainte-Colombe (74000)
  • Maître d’ouvrageCommune de Cons Sainte-Colombe
  • Calendrier2004
  • Montant HT / Surface120 000 € HT
  • EquipeFrançois Chatillon, architecte
    avec Joël Serralongue, archéologue
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Avec les matériaux de la montagne, ancré délicatement dans les vestiges sur quelques points porteurs, une plate-forme de madriers, un toit à pan unique, des volets mobiles qui ménagent la vue sur le site magistral des massifs des Bauges, le four à chaux de Cons-Sainte-Colombe veut avoir toujours été là.

 

A l’intérieur, un garde-corps conique évoque le chemisage de brique réfractaire de la chambre de combustion, un plancher de verre permet une vision sur les résidus de la dernière fournée réalisée avant l’arrêt de l’exploitation. A l’aplomb de chacune des gueules, des verrières circulaires percées dans la couverture rappellent le cheminement naturel des fumées et des gaz de combustion.

 

La présence de déchets de production et le dégagement du front de taille à l’arrière-plan des fours évoquent la vocation industrielle du lieu.

Dans les foyers, une mise en lumière discrète, évoque la chaleur rougeoyante de la combustion.

 

En savoir plus

 

La commune de Cons-Sainte-Colombe est située au bord de la plaine qui relie Annecy à Ugine. Elle a entrepris en 2005, sur les conseils de l’archéologue départemental et de François Chatillon, de réaliser des travaux de protection du four à chaux, à la sortie du village en contrebas d’un flanc de taille, et de créer un petit local à usage pédagogique, destiné à informer le public sur cette industrie, disparue à Cons à la fin du XIXème siècle.

L’intérêt documentaire et la qualité exceptionnelle du site devaient convaincre la commune et le conseil général de financer cette opération.

 

L’absence de documents iconographiques et de descriptions permettant de connaître avec précision l’état des fours de Cons-Sainte-Colombe du temps de leur fonctionnement au XIXe siècle, a induit le parti de restauration. Le choix s’est orienté vers la conservation intégrale des parties restantes sans aucune modification, et l’évocation de l’activité artisanale de la production de la chaux par une intervention contemporaine.